Il y a quelques semaines, Marc Millier se vantait, à l’occasion de l’une de ses habituelles missives publiques, d’avoir mis la main sur deux artistes vedettes de Bandes dessinées DC et merveille, débauchés pour deux projets importants. Une sorte de “cambriolage” dont l’entrepreneur était apparemment assez fier, en se comparant notamment aux braqueurs de Chiens de réservoir. Analogie plutôt marrante de la part d’un millionnaire employé par une multinationale pour livrer du contenu peu ou prou attractif, et dont l’équivalent du pied-de-biche et du chalumeau se trouvent être un carnet de chèque épais et la promesse d’ une adaptation inintéressante d’ici quelques années.
Mais hé, gangsta, Mark ! Gangster.
Le second des deux artistes de ce “cambriolage”, Pépé Larrazse chargera de son côté des dessins d’un mystérieux projet de croisement baptisé “Grand jeu“. Titre mystérieux, celui-ci devrait servir de point de croisement à la plupart des oeuvres et personnages apparus dans le Millarworld – un pari étonnant tenu de la variété des topographies et des époques par le scénariste à pu passer au cours de ces quinze dernières années. Peut-être l’événement estival à la merveille que Millier nous avions promis il ya si longtemps à la clôture de coup de pied cul 3, ou peut-être un simple chassé-croisé dans le multivers où des personnages qui ne se connaissent pas seront obligés de se bagarrer pour survivre à une menace quelconque. Probablement le second cas de figure. Pas de visuel à signaler pour le moment, mais un horizon de sortie fixé au printemps 2023.
Enfin, Rich Johnson observer avec à propos que Millarworld n’a pas forcément débauché Jiménez et Larraz sur le long terme et que ceux-ci devaient en toute logique continuer à occuper leurs fonctions de routine chez merveille ous Bandes dessinées DC (les deux maisons ont depuis longtemps appris à composer avec les envies de libertés de leur personnel pour laisser les plus talentueux ou les plus précieux un espace de respiration sur ces projets édités en indépendant). En outre, on a déjà eu une quantité suffisante de BD sans réel intérêt par d’immenses dessinateurs dans la chronologie récente des productions Marc Millier pour se permettre de ne pas tout de suite sauter de joie à l’annonce de ces poids lourds du dessin, qui ne suffiront pas à eux seuls à sauver les meubles en cas de petite forme. A toi de jouer, Monsieur Orange.

